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C’est un sujet qui m’affecte depuis quelques années déjà, et qui rend parfois mon sommeil difficile. J’ai l’impression que l’anxiété nocturne affecte de plus en plus de personnes, et tous cas je vois pas mal de personnes concernées en cabinet. Je ne prétends pas donner la clé du problème, simplement faire part de certaines choses observées.

Autrefois on parlait plutôt « d’angoisse », tout comme on ne parlait pas de dépression mais de « mélancolie ». On a une manière plus aseptisée de décrire les choses, mais je ne crois pas que ça réduise le problème, au contraire.

On parle d’  « anxiété de fond » en psychologie, je crois. Pour désigner une anxiété qui n’a pas de causes évidentes, qui n’est pas reliée à un évènement concret particulier. En effet, c’est souvent ce qui caractérise l’anxiété nocturne. On croit que tout est en ordre, on se couche, et pourtant la pensée virevolte comme une machine à laver. Impossible alors de se laisser sombrer dans le sommeil, ce tournoiement incontrôlé nous maintient à la surface.

Depuis l’année 2020, cela m’est arrivé de nombreuses fois. Comme j’ai l’habitude de sonder mon propre intérieur, je pense avoir compris des choses.

Un profond vortex

Imaginez une hélice qui tournerait sous l’eau à quelques mètres de profondeurs : on verrait de l’écume se créer à la surface. Ça, c’est l’agitation du mental. Mais ça ne vient pas du mental.

A mon sens, toutes ces méthodes qui consistent à annihiler le mental, à le considérer comme un problème, sont limitées. C’est d’ailleurs un débat vieux de plusieurs siècles : dans la Chine ancienne, un méditant de haut vol qui se vantait de pouvoir arrêter sa pensée pendant plusieurs minutes était allé voir le grand Maître Chan Hui Neng pour lui en faire part. Ce-dernier lui avait répondu : « Moi, j’ai mille pensées en même temps ! »

Cette obsession d’éteindre la pensée m’a toujours paru une choses étrange. La pensée est une grande force de création, elle nous permet de modéliser notre futur, comme avec une imprimante 3D, si l’on sait s’en servir.

Or, s’il y a une agitation de la pensée c’est que, pour moi, il y a, en profondeur, quelque chose qui n’est pas stable. ça vient de l’émotionnel profond, disons, ou du subconscient. En énergétique, on parle de vortex, c’est à dire un mouvement d’agitation de l’énergie sur elle-même.

Or, à ce niveau, rien ne se produit par hasard. S’il y a une agitation profonde qu’on ne peut vaincre par la seule volonté, c’est pour une raison ! Le subconscient n’est pas si idiot !

Ce subconscient dont je parle, pour moi, n’est autre qu’une sagesse profonde, c’est une forme de l’intuition. Il a un agitation, mal-être quand l’intuition profonde et la pensée cognitive ne sont pas accordée, comme deux musiciens seraient en dissonance.

Il s’agit avec la pensée de se mettre en accord avec cette intuition, laquelle donc génère une agitation.

J’espère que je me fait comprendre, ce sont des choses subtiles sur lesquelles il n’est pas toujours aisé de mettre des mots.

Donc à quoi est reliée cette agitation ? C’est par l’introspection méditative que j’ai pu comprendre ça.

La bande passante

On va devoir parler de métaphysique, ceux que ça gêne peuvent passer leur chemin.

Bon, pour moi, il y a un monde métaphysique, avec ses lois, sa vie propre… Jean-Pierre Petit parle donc de Noosphere (du grec Noos, « esprit »). D’après lui, ce monde pourrait être mis en équations mathématiques. Il sous-entend d’ailleurs, d’après ce que je comprends, que le science ne pourra évoluer réellement que lorsque elle le prendra en compte…

Ce monde est fait de réalités vivantes, changeantes… En fait notre intuition est reliée à ce monde, elle en perçoit un morceau.

C’est un flux immense d’informations, c’est tout ce qui s’assemble et se forme pour former plus tard une réalité physique, visible.

Parfois, ce flux est plus fort que d’habitude, un peu comme un cours d’eau déchaîné, pour une raison ou une autre, et notre intuition le perçoit, le capte, ce qui crée une agitation.

C’est surtout la nuit que ça se passe, puisque à ce moment le cognitif se relâche et l’intuitif émerge. Mais à nouveau, le mental est agité par cette activité qui remonte, comme des courants contraires créant un tourbillon, donc.

De quoi est faite cette information, ce flux ? Cela dépend. Parfois, dans mon cas, ce sont des messages-images concernant des évènements qui pourraient arriver plus tard. D’autres fois, c’est plus subtil, c’est de l’énergie pure, comme un travail qui serait fait pour moi, sur ma personnalité profonde. Un peut comme une mise à jour d’ordinateur pour en modifier le software.

Je pense que l’informatique, d’ailleurs, n’est qu’une imitation amoindrie du monde métaphysique, du monde de la pensée.

Il s’agit donc d’aller à la rencontre de cette information, avec la conscience, de se brancher à elle et d’accepter qu’elle nous soit intégrée. Sans quoi la pression est plus forte et donc l’agitation qui en découle également.

Comment aller à cette rencontre ? Par la méditation ou la prière. Cela dépend des personnes, chacun trouve sa méthode.

Avec les personnes qui viennent en cabinet, on essaie de trouver la méthode qui convient, même si ce n’est pas toujours facile, immédiat.

« Tourner l’esprit vers l’intérieur » comme on dit dans le Zen, et y descendre, cette activité d’introspection de tout temps nécessaire à l’homme (à des moments particuliers bien sûr, on ne peut pas être incessamment tourné en soi), est quelque chose de si difficile de nos jours, de si ringardisé…

Pourtant, dans ces cas-là, je vois pas d’autres solutions…