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Jésus à Pilate

Beaucoup connaissent ce passage des Évangiles, dans lequel Pilate demande à Jésus, qui lui a été livré, à l’issue d’autres paroles échangées : ‹ Qu’est-ce que la Vérité ? ». L’Évangile de Jean ne dit pas si Jésus a répondu ou non. Dans la plupart des version filmées, Jésus regarde Pilate sans rien dire.

A quoi pensait Jésus à ce moment-là ? On peut interpréter ce passage d’une infinité de manières.

Pour moi, ce qu’il voulait communiquer à ce moment, c’est que la Vérité tel qu’il l’entendait, ce n’est pas un concept, mais une sensation, une flamme. Quelque chose de total et de prenant, indéfinissable, qui nous envahit, nous saisit. Cette flamme invisible qui habite tous les êtres et leur donne leur conscience particulière.

Il venait d’être gravement molesté par les légionnaires et n’avait peut-être pas le temps ni l’envie de philosopher, il voulait exprimer les choses le plus directement possible. Peut-être son silence était-il le meilleur moyen de représenter ce qu’il pensait alors.

Il y a les vérités objectives et factuelles, mais cette Vérité avec un grand V est à la fois l’objectif et le subjectif.

C’est Ce qui crée la conscience, avant même les pensées.

Quand Dieu se manifeste dans la Bible, c’est souvent sous forme de flamme. Jésus, avant d’ascensionner, dit à ses disciples : « Ne me touchez pas. ». On peut penser qu’il est alors une forme, une expression de ce Feu.

C’est d’ailleurs le premier élément du zodiaque. C’est l’élément divin par excellence.

Les Trois Feux

Qu’est que le Feu du Cœur, alors ? C’est l’expression de ce Feu-énergie, de cette Vérité, dans le chakra Cœur.

Dans la théorie énergétique, il y a trois feux principaux :

_Le magma, le Feu « des tripes », qui vient du Chakra racine, et gère l’ancrage, les pulsions diverses, et en se subdivisant dans les organes abdominaux donne les différents Feux digestifs.

_Le Feu du Cœur, donc.

_Le Feu de la tête, ou Feu spirituel qui donne la vivacité à la Pensée, qui de part son énergie permet de créer des images et des pensées…

Tous trois, bien sûr, s’alimentent les uns les autres et sont issus du même Feu divin et primordial.

Mais pourquoi je souhaite porter l’attention ici sur le Feu du Cœur ? Parce que je pense que c’est le meilleur indicateur, pour savoir si l’on est bien dans Sa Vérité, dans son juste Chemin de vie. C’est la partie complètement subjective (mais importante) de cette Vérité dont parle Jésus.

Un Chakra capricieux

Le Feu du Cœur, l’énergie principale du Chakra en question, est par définition quelque chose de très insaisissable. Il est assez facile d’activer les Chakras inférieurs par la pratique et l’exercice, mais il est très difficile d’activer le Chakra Cœur (et donc son Feu) par la seule Volonté.

Il est quasi autonome, il a sa Vie propre. C’est pourquoi je m’étonne un peu de ces pratiques visant à l’ouvrir ou l’activer, et même à l’utiliser (par exemple comme énergie de guérison), par l’exercice ou l’auto-suggestion.

Il est comme un chat, il n’en fait qu’à sa tête.

En fait, il ne s’active que lorsque ce qu’on est en train de vivre, de voir, de dire, de faire… est conforme à notre nature profonde, à notre âme. Il est meilleur expression vivante de la vie et de l’approbation de l’âme.

C’est pour ça que c’est la Chakra de l’amour, on ne peut pas le forcer.

Sa couleur est plutôt rouge-ambroisie, je dirais, comme de la confiture de cynorhodon, avec des chatoiements de toutes les couleurs.

Un Maître Zen contemporain dit que lorsque le Chakra Cœur s’ouvre, cela a une saveur de mate (l’herbe) chaud.

Le meilleur indicateur

On sait tout de suite lorsque ça arrive, c’est d’une évidence absolue.

Beaucoup de gens vivent, malheureusement, avec ce Chakra ne s’activant presque jamais. Pour moi, c’est un peu « les mort » (« Laisse les morts enterrer leurs morts » Lc, 9, 60) dont parle Jésus. Ils peuvent être très intelligents, cultivés… Mais ayant perdu la sensation de son ouverture, ils ne la recherchent même plus. Ils remplacent cela par le plaisir ou l’addiction.

C’est donc le meilleur indicateur pour savoir si ce à quoi on est, à tel au tel moment, nous correspond ou pas. Il faut y être attentif, être conscient de ses petites flammes premières, pour établir ses choix.

C’est un peu, peut-être, ce que Jésus essaie de nous dire sur cette fameuse représentation qu’on voit souvent dans les Églises : « Écoute cette énergie, cette pulsation, car au-delà de tout ce que tu peux voir ou entendre, elle sait mieux que tout ce qui est bon pou toi. »