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J’écoutais l’autre jour un sociologue qui disait que la marque numéro 1 d’une escroquerie est la recette miracle, dans tous domaines confondus.

Il est amusant de voir, d’ailleurs, que les personnes s’attendant à des rétablissements immédiats soient souvent les grands « chevaliers du progressisme », rebelle à considérer l’existence de tout ce qui n’est pas pour eux immédiatement palpable.

Pourquoi, à mon avis, surtout dans le cadre d’affections chroniques enracinées depuis longtemps, une discipline d’exercices est-elle nécessaire ?

Pour moi, (bon, ce n’est rien de plus qu’une conception, que je propose ici, entendons-nous) qu’est ce qu’une maladie, à plus forte raison une maladie chronique, (dans certains cas auto-immunes) ? : Une dynamique. Une dynamique que le corps a adoptée, pour une raison X ou Y, et qui est devenue son mode de fonctionnement « normal ». Or comment arrêter une dynamique puissante ? En exerçant sur elle une dynamique de puissance similaire, mais de direction inverse. C’est bien ce Tour de Force dont parlent les Alchimistes.

Or la façon la plus évidente de créer cette dynamique, je pense, est la pratique d’exercices quotidiens.

Pourquoi quotidien ? Comme disait Rabelais : « la Nature souffre mal les changements brusques ». C’est comme quand on apprend une langue nouvelle, le cerveau (en fait on apprend pas une langue qu’avec le cerveau, mais ce n’est pas le sujet ici) ne peut pas assimiler toutes les nouvelles fréquences de la langue, ses systèmes grammaticaux, son vocabulaire, d’un coup ! Ce serait lui faire une immense violence !

Il en va de même pour le corps ! Les exercices que je préconise (qu’ils soient respiratoires, méditatifs, avec visualisation des énergies ou non…), sont sensés changer la mémoire profonde du corps, agir sur son fonctionnement subtil (un peu l’équivalent de ce que les informaticiens appellent le Bios); ce ne sont pas juste de la gymnastique ! Or cette mémoire ne peut pas être du jour au lendemain changée intégralement, c’est une vue de l’esprit, c’est beaucoup trop d’informations ! Chaque jour le corps va « assimiler » ces changements d’informations, et les intégrer à son fonctionnement physiologique.

Les résultats peuvent mettre du temps à venir, parfois plusieurs mois avant qu’il y ait une sensation d’amélioration ! Surtout, bien évidemment, pour un problème qui dure depuis plusieurs années.

Cela dépend, entre autres, du temps que la personne y passe, de l’intensité de sa pratique (chez les bouddhistes originels, la concentration est une capacité de l’esprit à part entière), de son lâcher-prise (la capacité à s’abandonner aux effets d’un exercice), de sa foi ( c’est-à-dire la capacité à « jouer le jeu », à se prendre au jeu de l’exercice, sans doute ni lassitude), du contexte de sa pratique (au calme et pas trop dans la hâte), de son accompagnement, évidemment de sa diététique et de son environnement social, physique, sensoriel… Etc.

Un minimum de 20 minutes est préconisé (10 si vraiment l’on manque de temps), car c’est le temps à partir duquel, en général, la mémoire profonde du corps commence à bouger, disons.

Ce n’est pas toujours évident à intégrer, pour nous qui sommes habitués à une grande dépendance passive dans tous les domaines; dès que nous avons un problème sérieux, que ce soit une tierce personne qui s’y mette, un « professionnel ». Certes il faut parfois même souvent reconnaître sa propre incapacité, c’est une marque d’humilité et la meilleure façon d’apprendre de nouvelles choses, mais cela ne doit pas nous empêcher de découvrir et assumer « notre part du gâteau » !