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Je vais parler ici des fameuses 3 Œuvres alchimiques dans leur dimension thérapeutique-pratique (pas laborantine : de laboratoire d’Alchimie).

Les amateurs d’hermétisme connaissent bien ce sujet, mais j’aimerais expliquer comment je le vis à chaque séance.

L’œuvre au Noir

L’œuvre au noir, qu’est-ce ? C’est l’expulsion du négatif. Elle est souvent représentée dans l’enluminure alchimique de manière assez macabre, par des cadavres en décomposition, des scènes de torture, des corbeaux…. Cet aspect volontairement anti-glamour exprime la remontée des fluides noirs, des énergies de maladie vers la surface, avant leur libération-expulsion.

Cela suppose donc un enlaidissement des apparences. C’est la grande vidange, si vous voulez. Ça pue, c’est désagréable, c’est moche…

Bien sûr, pendant un soin énergétique, ça se passe dans l’Invisible, les énergies libérées ne produisent pas d’odeur_ heureusement; sauf bien sûr pour un clair-olfactant (quelqu’un qui perçoit les odeurs des formes astrales, car oui elles en ont aussi. Toute vibration peut agir sur chacun des sens). On peut par contre souvent entendre des gargouillements venant du ventre de la personne, c’est un bon signe que « ça lâche », que de l’espace intérieur se libère.

Avec certaines personnes (cela dépend pas mal de la dynamique de leur vie), cela dure plus longtemps, ayant en elles plus d’énergies stagnantes. Les fluides noirs s’expurgent par endroits précis _souvent où je le décide_ comme si l’on perçait et dévidait une poche de poison, le flux s’écoulant vers le Divin pour s’y « recycler ».

Cela dure jusqu’à ce que les Corps subtils se soient suffisamment « vidés ».

L’œuvre au Blanc

Alors nos corps subtils se déploient comme des fleurs, permettant d’y laisser entrer la Lumière, le divin.

L’œuvre au Blanc vient ensuite (et avec; car dans une certaine mesure ces processus sont aussi simultanés). Les fluides négatifs sont remplacés par du frais, du lumineux, du neuf. Les corps subtils se remplissent de clarté et rayonnent. Pour peu qu’on soit sensible et réceptif à soi-même, on se sent plus léger.

C’est l’œuvre au Blanc car notre Esprit devient une page blanche, prêt à recevoir de nouvelles informations, du nouveau vécu.

On peut intercaler ici l’œuvre au jaune (Citrinitas), qui ne fait pas tellement partie des 3 Œuvres, et qui est une sorte d’œuvre au Blanc bis. En fait c’est l’énergie nouvelle captée par les corps subtils qui se structure, se solidifie, et devient du Masculin Sacré (cf. mon article dessus). Ça rayonne comme de l’or, c’est pour ça qu’on parle d’œuvre au jaune.

L’œuvre au Rouge

L’œuvre au rouge nécessite une énergie immense, primordiale, divine.

En troisième lieu, vient la fameuse Œuvre au rouge. Comment l’aborder ? Pour moi c’est l’essence du Christianisme. C’est la spiritualité vécue de manière essentiellement dynamique. C’est rouge parce que ça se fait avec l’énergie du magma primordial (« Le Feu Secret des Sages » pour les hermétistes, « La Kundalini » pour les yoghis). C’est le Feu de la Passion, à l’origine de tout ce qui existe, comme le magma terrestre l’est pour les continents.

Aucune grande entreprise, aucun dépassement de soi ne peuvent être entrepris sans Lui. Lorsqu’il se libère dans les corps subtils, il se visualise vraiment comme de la lave, rouge-vif, brillant de Vie. Il vient vraiment des profondeurs de l’être (précisément du Chakra racine). C’est la divinité à l’intérieur des choses, dont parle le Christ il me semble à plusieurs reprises (« Le Royaume des Cieux est semblable au levain dans la farine…. » Mathieu 13 : 33) Ce qui explique à la base le caractère assez incandescent et vivant du Christianisme, loin d’être quelque chose d’un peu bobo-endormi et gentillet.

L’œuvre au Rouge, c’est donc quand notre énergie vitale primordiale, présente au fond de nous-même, remonte, se manifeste et travaille en nous. Et potentiellement rien ne lui résiste.

C’est ce que symbolise le sang du Christ dans la quête du Graal, qui contient tellement d’énergie qu’il guérit _dit-on_ toute maladie.

Cette énergie qui vient de la terre, qui est Dieu incarné, actif, créateur, provoque d’abord un genre d’abord de purification par le feu, car elle expulse et brûle les vieux programmes incrustés (les vielles structures énergétiques, comme de vieux matériaux, visibles au clairvoyant) avant de générer une nouvelle dynamique, créant souvent un changement radical dans la vie de la personne.

Lorsque cette Transmutation (c’est bien de ça qu’il s’agit) est actée, ancrée, elle génère un sentiment de Force immense, même physique, comme si l’on pouvait (évidemment il ne faut pas rêver non plus) soulever des charges incroyables !

Une spiritualité qui n’inclue pas en elle l’œuvre au Rouge, l’Amour donc, ne peut résoudre les problèmes fondamentaux, comme celui de la Souffrance (Dukkha pour les Indous) ou de la vie et de la mort.