par Laurent Costamagna | 7 Fév 2024
L’idée est que, bien que la raison humaine soit un outil remarquable (mais encore faut-il le travailler), on ne peut pas, par la simple conscience, embrasser tous les éléments du réel, car ils ne sont pas tous visibles.
Il y a une infinité de réalités auxquelles nous n’avons pas accès : ce qui se passe loin de nous, ce qui n’est pas encore arrivé… De même, nous ne voyons pas toujours le fond des personnes, quelles sont leurs intentions réelles, leurs motivations profondes, parfois inconnues à elles-mêmes…
Tout ça, la raison n’y a pas toujours accès. Pourtant, ces éléments peuvent entrer en ligne de compte dans les conséquences de nos choix ! Ils ne sont pas toujours secondaires !
Alors, comment faire pour y avoir accès ? Par l’intuition ? Oui, mais qu’est-que l’intuition, réellement, et comment y a-t-on accès ? D’où vient-elle ? A-t-elle un lieu dans le corps ?
Les égrégores
Je pense que l’intuition, si on peut la situer, ce qui n’est pas évident, a pour siège le bas-ventre. Comme je l’ai dit dans un autre article, elle comprend une infinité de portes énergétiques, très difficiles à connaître totalement. C ’est là le fameux hara des samouraïs.
Mais elle se déploie au-delà du corps. L’idée est qu’elle est reliée à des plans de réalité très profonds et parfois très puissants, des égrégores importants. Qu’est-ce qu’un égrégore : on va dire que c’est une masse ou une structure énergétique, non visible, plus ou moins importante, plus ou moins changeante, mais qui détermine la réalité en définitive.
En effet : tout ce qui existe de visible est le fruit de quelque chose de non-visible qui s’est formé avant. L’invisible est toujours souverain sur le visible. Jean-Pierre Petit, dans son modèle cosmologique Janus, explique qu’avant qu’il y ait des masses et formes réelles, matérielles, il y avait des « formes imaginaires », encore non bien définies physiquement. L’Univers « pensait », s’il on veut, comme un sculpteur pense à son œuvre avant de la réaliser.
En tous cas, c’est exactement ce à quoi j’assiste en cabinet ! En agissant sur les formes-pensées, la dimension non visible de la personne, il finit par y avoir des réactions physiques (pas absolument toujours évidemment, car cela dépend de pas mal de facteurs). Ne serait-ce qu’une détente générale.
C’est la Loi numéro Un de l’Univers : la Pensée est à l’origine de tout. C’est une force de création. Simplement, pour ne pas qu’elle pollue la conscience, il faut qu’elle soit intelligemment dirigée.
Donc, ces dits égrégores déterminent la réalité qui nous entourent. Il est en cela important de se connecter à eux pour prendre une décision.
Il y a des égrégores positifs et des égrégores négatifs. Une société décadente, par exemple, est rattachée principalement à des égrégores négatifs. Il est donc nécessaire de percevoir ceux-là pour faire le bon choix.
Mais le plus importants est de connecter ses décision à de bons égrégores, de s’arrimer à eux ! Car c’est eux qui vont créer les réalités futures les plus puissantes, et dont on fera partie si on sait s’y relier !
Bon, c’est bien joli tout ça, mais comment faire ?
Ma Méthode
On s’assoit dans le silence complet, le dos droit, la poitrine ouverte. Que tous les centres d’énergie principaux : haut du crâne, cœur, plexus solaire, abdomen… soit bien dégagés et libres. On peut « décanter » quelques secondes voir quelques minutes, histoire de laisser se désagréger un peu la cogitation.
Quand on a trouvé un calme relatif, je suggère de visualiser devant soit un genre de miroir clair et circulaire, couleur dorée. En fait on crée une forme-pensée, un support imaginatif qui va permettre de poser les choses. C’est un outil immatériel, simplement.
Un fois qu’on arrive à stabiliser cela, on génère une image qui représente un des choix qu’on peut faire. Et on la « place » dans ce miroir, un peu comme un objet qu’on tremperait dans un liquide. En maintenant la concentration on observe les images qui apparaissent. On peut rester comme cela un moment, jusqu’à la fin du « film ». On peut appliquer cette méthode aux différents choix possibles.
Si on peine à visualiser, on peut maintenir la perception avec le bas-ventre. On se « place » dedans, dans son hara, et à partir de là on se « relie » au miroir. Normalement, apparaîtront à ce moment diverses sensations. Si, après un certain temps, mettons une minute, les sensations demeurent négatives : vertige, replis, froid, sensation d’être englouti dans de la vase, douleurs… c’est que ce n’est pas le bon choix. Si les sensations sont majoritairement positives après un certain temps (il peut également y avoir des sensations négatives mais qui ne dominent pas au final) : force, ouverture, légèreté, joie, amour… c’est que c’est la bon choix !
L’idée est que cette perception subtile prend en compte les éléments non visibles dont je parlais plus haut. Rien n’empêche après coup de faire usage de la raison pour comprendre la cause de ces intuitions.
Alors maintenant, quand vous avez un choix important à faire, pas la peine de de demander « aux copines » ou au premier venu !
par Laurent Costamagna | 31 Jan 2024
Dans un cheminement spirituel, qu’il soit orientaliste ou occidentaliste, souvent, on passe par des périodes où on s’éloigne un peu des réalités lourdes de ce monde : on arrête de manger de la viande, d’avoir (volontairement) des relations sexuelles, on ne parle plus de politique ou de sujets conflictuels… On a l’impression d’être un « être réalisé », vivant dans une d’extase permanente, on lévite…
Ma vie en planeur
J’ai vécu une période de ce genre : je ne pesais plus que 58 kg alors que mon poids actuel optimal est de 75. J’avais la sensation de flotter, comme porté par un courant spirituel permanent. J’avais l’impression de pouvoir dialoguer avec des êtres de nature supérieure, comme en prenant le café, j’étais bien…
Un jour, dans un lieu public, un monsieur m’a bousculé sans faire exprès, j’ai failli tomber… J’ai eu une sensation de faiblesse immense, comme si je n’avais aucun équilibre…
Et j’ai commencé à éprouver par la suite comme un besoin de densité, quelque chose de difficile à décrire… Du besoin de cette sensation qu’on peut avoir quand on enfonce, par exemple, une barre à mine dans la terre pour y creuser une tranchée…
Donc, j’ai recommencé peu à peu à manger de la viande, car j’ai constaté que c’était cette nourriture qui me donnait la plus fort cette sensation de densité dont je pensais avoir besoin. J’ai compris que les aliments avaient une énergie, une charge invisible qui passe en nous, qu’on ne mange pas uniquement pour des raisons physiologiques.
J’ai compris aussi que la qualité est importante, car la charge énergétique n’est pas du tout la même, cela si c’est un produit de terroir ou pas. Le fait d’avoir auparavant restreint mon régime alimentaire me rendait hyper sensible à cela.
J’ai commencé alors à essayer de « me relier » avec la conscience avec cette « énergie » à chaque fois que je mangeais. Même si cela m’est difficile car je suis d’une très grande voracité, et j’ai un peu de difficulté alors à ne pas me laisser dépasser par ma pulsion. On comprend mieux alors tous les rituels qu’il peut y avoir autour de la nourriture dans les différents traditions.
C’est à cette période que j’ai eu la chance et la grâce de rencontrer quelques femmes « très femmes » qui m’ont permis de me reconnecter au sexuel. J’ai compris que, de la même manière que pour la nourriture, il y a une sexualité qui peut être plus « énergétique », qu’on peut pratiquer à partir de ça, que c’est encore plus intéressant… ça rejoint ce qu’on appelle le tantrisme, même s’il y a beaucoup de dérives autour de ça aujourd’hui…
En fait, je pense que ce processus également, de ré-incarnation disons, fait partie du spirituel. Il y a le versant ascendant et le versant descendant. Ceux qui restent dans la première attitude ne comprennent qu’un volet de l’existence. J’en ai vu même assez souvent devenir l’exact inverse de ceux qu’ils prétendaient : intolérants, donneurs de leçons en permanence, jaloux comme c’est pas croyable, d’une vanité pharaonique, vindicatifs, méchants… C’est incroyable, c’est presque toujours la même histoire ! Molière aurait pu écrire des comédies là-dessus !
De la noonosphère au monde matériel
En fait, l’idée est que ce monde qui est la matrice de toute chose visible (Jean-Pierre Petit parle de « noosphère »), a besoin dans ce qu’il a de meilleur de s’incarner. Son destin, sa nature, n’est justement pas de rester dans cet état immatériel, à se regarder lui-même comme une boucle. Il veut générer des réalités tangibles.
Si on ne comprend pas ça on ne peut pas être heureux, car le monde matériel, qui est le support sur lequel les rêves prennent forme, deviendra nécessairement insupportable de par la lourdeur de ses lois.
Ce n’est qu’à son contact que ce que j’appelle les ressources, c’est à dire ces énergies ou méta-énergies en nous ou reliées à nous mais qui n’ont pas encore de formes, comme de l’or pas travaillé, par exemple, peuvent révéler leur potentiel maximal.
Ce qui est vraiment fascinant, c’est ce passage d’un monde à l’autre, le miracle. Comment et jusqu’où ce monde non physique peut-il agir sur le monde matériel, de manière lente ou immédiate ?
C’est vraiment très mystérieux. Quand, lors d’une séance avec une personne, je parviens à agir sur un nœud énergétique important, la sensation de détente est quasi immédiate. Mais comment cela agit-il ensuite sur les tissus ? Y-a-t-il une possibilité de guérison, en cas de problème physique, par exemple ?
C’est pour ça que l’Art existe, ente autres choses. Pour donner forme à des énergies, des forces qui, autrement, demeureraient à l’état non visible, vibratoire.
Chacun a en lui, semble-t-il, des ressources différentes, des énergies potentielles, qu’il a, au courant de sa vie, à matérialiser, d’une manière ou d’une autre. La solution, le support par lequel cela se réalise est souvent une énigme. Il faut trouver la discipline qui correspond le plus à cette énergie, c’est ça les vocations.
Si on ne permet pas à ses énergies de se matérialiser, en fait, on va souffrir, elles nous brûleront de l’intérieur.
Donc ceux qui lâchent toute activité matérielle ou pseudo-matérielle (comme la musique, par exemple) pour demeurer dans un soi-disant état de grâce spirituel sont complètement dans l’erreur, ils verrouillent et enferment leur vraie spiritualité.
Être humain, c’est permettre à l’esprit de de devenir matière, et ainsi de rayonner pour tous, comme un lapidaire qui taille ses pierres.
par Laurent Costamagna | 17 Jan 2024
Comme beaucoup, je pense qu’il est des êtres qui veillent sur notre Destin, nous protègent autant qu’ils peuvent, nous aident parfois, et tentent de temps à autres de communiquer avec nous…
Ils peuvent communiquer de manière directe, franche, sous forme de visions, de phrases… Mais la plupart du temps, ils utilisent des moyens « contournés », notre conscience étant encore trop hermétique à cette communication directe.
On parle de synchronicités… Je pense que Pierre Jovanovic, dans son travail sur les Anges gardiens, a très bien abordé la chose.
Mais parfois, les signes ne sont pas si évidents, si clairs, en fait il s’agit de ne pas les prendre toujours au premier degré.
Un exemple assez parlant
Pour m’expliquer, je vais donner un très bon exemple :
Une dame était venue me voir, souffrant notamment de problèmes de sommeil. Il m’a semblé que la raison, pour faire court, était que ses Guides essayaient de communiquer avec elle la nuit, qu’elle était un potentiel « canal ». Et qu’il fallait, pour rétablir l’harmonie, qu’elle s’exerce en journée à établir cette communication. Je la vis deux fois, mais je n’eus pas l’impression qu’elle mis cela véritablement en pratique, en « jouant le jeu ».
Toujours est-il que plus tard il lui arriva des événements un peu étranges et apparemment négatifs : une personne furieuse vint l’agresser verbalement sans raison dans la rue, un vélo la heurta, les démarches diverses qu’elles entreprenaient n’aboutirent pas… Apparemment, elle prit la chose au premier degré, et paniqua un peu. Elle eut un sommeil encore plus difficile, des douleurs accentuées, etc.
On voit bien qu’elle était alors dans ce qu’on appelle un passage : la nature profonde de son énergie changeait. Pour moi, ces fous furieux qui la heurtèrent n’étaient autres que des messages rudes, des injonctions venus du Ciel à se mettre au boulot, à exercer ses facultés psychiques. Car les Anges (ou les Guides) ne sont pas toujours gentils dans leur manière de communiquer, en général ça commence soft, et si on ne comprend pas, c’est la claque dans la gueule…
Car ils sont garants et responsables de nos missions de vies, ils ne sont pas là juste pour nous faire plaisir, tout se joue dans le cadre de plus vastes desseins. Ils peuvent nous aider et nous protéger, mais si on ne suit pas les Chemins qu’ils nous tracent dans le visible ou l’invisible, ils ne peuvent plus faire grand chose.
C’est vraiment la marque du Déclin de l’Occident : une opacité entêté à tout ce qui nous entoure et nous dépasse, un culte absolu du confort personnel…
Pour ce qui est du fait que les démarches de cette dame n’aboutissaient pas, cela, à mon sens, survient lorsque l’on doit changer quelque chose d’important dans nos mécanismes, dans nos fonctionnements, dans notre manière totale de nous relier au monde… La Vie nous dit : « Non, ça, ça marche plus, renouvelle tes bases, pas la peine d’insister. » Ça peut être, par exemple, de changer la manière de prendre ses décisions : au lieu de prendre systématiquement conseil auprès des autres, de se recentrer corporellement, avec une bonne posture et une bonne respiration, le corps étant l’arc de l’esprit.
Pour ce qui est des douleurs et de l’intensification des problèmes, c’est le corps qui nous presse : soit on se met au boulot, soit on souffre encore plus… C’est comme l’épreuve du mur de feu qui avance sur nous : soit on le traverse, soit on finit carbonisé. Cela peut paraître brutal à certains, mais c’est pourtant ça, la vraie vie.
Comment communiquent-ils ?
Leur moyens de communiquer sont en réalité illimités, ils disposent de la réalité qui nous entoure et peuvent s’en servir comme tels, parfois avec une certaine malice… Mais il faut comprendre leur langage. Comme des enfants, ils aiment bien jouer aux devinettes ! Pourquoi ce langage particulier, imagé ? Évidemment, pour parler au cœur ! Comme Jésus dans ses Parabole ! Pour casser cette propension de l’homme à tout vouloir classer tout de suite, dans le périmètres de ses connaissances.
Évidemment, il y a bien d’autres types de signes, plus sympas… Tout ne se réduit pas aux heures miroirs. Je pense que quand on a affaire à un signe, on sent quelque chose de physique, comme un impact de lumière. Ça nous saisit.
Une fois, j’allais à un genre d’évènement-conférence aux abords de Montpellier, je ressentais un tract et un enthousiasme particuliers. Je vis au bords d’un chemin une petite couleuvre grise filer entre les herbes, et j’eus au même moment comme un choc lumineux au cœur. J’eus le sentiment que j’allais y faire une, ou des rencontres importantes et essentielles à mon Destin. Le serpent est un symbole extrêmement vaste, en l’occurrence c’était pour moi celui qui traverse une cloison, qui se glisse pour créer un lien entre deux mondes, deux environnements à priori séparés.
En effet, les animaux semblent souvent jouer le rôle de messagers, c’est pour ça qu’on parle de langues des Oiseaux, par exemple. Mais évidement, il faut se garder d’être systématique dans sa lecture de ce genre de choses.
Les gens incrédules diront que le signe n’est perçu comme tel que parce qu’on a, à un moment donné, l’état d’esprit qui le recherche, et qu’on y voit une confirmation de quelque chose ! Par exemple, je suis dans une situation laborieuse que j’aimerais voir terminer sous peu, et je vois une fissure dans un mur, qui va se révéler être le reflet de ce souhait !
Certes, on peut voir la chose comme cela également. De toutes façons, ce sont des conventions entre soi et soi. Ce n’est pas une science exacte et définitive.
Mais je m’adresse ici à ceux qui « y croient » , du moins à ceux qui fonctionnent avec ce genre de choses.
L’idée de cet article est qu’il ne faut pas interpréter trop vite un signe, au pied de la lettre. Ce n’est parfois que le début d’un message, comme un mot est le début d’une phrase. Si l’on voit des têtes de mort partout, ce n’est pas forcément qu’on va mourir sous peu, c’est par exemple qu’il faut, pour avancer, faire le deuil définitif d’une manière de fonctionner, d’être. C’est initiatique.
La méthode !
Donc, quelle est la méthode, à mon sens, et s’il en est, pour interpréter un signe ?
Voici celle que je propose : on s’assoit 5 minutes, en silence, en faisant quelques respirations profondes, le dos bien droit. On place, en imagination, le signe devant soit, qu’il soit un événement, une personne, un objet… On tente de maintenir l’image ainsi, et puis on « demande » au signe de continuer son message. Normalement on devrait le voir changer de forme, exprimer autre chose, comme s’il n’était donc qu’un mot en précédant d’autres, en contenant d’autres.
On peut appliquer cette méthode à la plupart des questions qui nous turlupinent, normalement on finit par obtenir des réponses.
En général, pour moi, la réponse finit par venir, soudaine et totale comme une lancéole de lumière, évidente.
par Laurent Costamagna | 9 Déc 2023
Un de mes professeurs, illustre personnage (pas dans le domaine des thérapies, mais peu importe), était connu pour son mauvais caractère. Il détestait toute forme de médiocrité, _spéculant peut-être un peu trop sur le genre humain !_, voulant amener chacun à ce qu’il pouvait générer de mieux, et répétait tout le temps : « On peut ce qu’on veut ! En toutes circonstances ! » Il avait un ami jeune, lequel, avant de mourir d’une maladie dégénérative, lui dit un jour : « Écoute, tu n’empêcheras pas qu’il y ait les uns et les autres ! »
Aujourd’hui, après deux an et demi d’activité, je pense la même chose. J’ai vu des « uns » et j’ai vu des « autres ». Ceux qui comprennent et ceux qui ne comprennent pas. Ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas. C’est comme ça. Parfois un des « autres » passe du côte des « uns », mais c’est impossible à déterminer d’avance.
Et qu’on ne me dise pas : « Ne juge pas ! Gnagnagna ! … » Il y a sans doute de bonnes raisons, mais c’est comme ça ! C’est un constat de lucidité qu’il faut pouvoir faire, d’abord pour se protéger, et ensuite adopter l’attitude adéquate.
Normalement, la compréhension juste mène à la pratique juste, et inversement.
Après, malgré tout, il y a ceux qui comprennent mais ne mettent pas en pratique. Ils saisissent le sens de ce qu’on peut dire ; et ce n’est pas une compréhension uniquement intellectuelle, bien sûr. Mais ils n’appliquent pas vraiment ce que je leur préconise, quelque chose les bloque, ils trouvent des excuses. Ils font les choses à moitié, pas concrètement, bancales… Et donc ne progressent pas.
Il y a ceux qui ont de la bonne volonté mais ne comprennent pas le sens profond des choses. Parfois ils voient des dizaines et des dizaines de thérapeutes, dépensant un argent fou. Ils sont très sur les apparences : « Oh, un tel, il a vraiment de très belles pierres dans son cabinet… Il cultive la joie et la bienveillance… », mais jamais ils ne vont ancrer une pratique donnée sur la durée, ils n’en comprennent pas la nécessité. Ils sont encore dans la pensée du supermarché : « Alors aujourd’hui je choisis le pack rouge, demain le pack bleu… ». Normalement, sur une problématique sérieuse et profonde, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de voir plus de 2, 3 thérapeutes à la fois ! Et ces thérapeutes ne pourront jamais faire plus de 30% du travail (c’est déjà beaucoup), toutes disciplines confondues !
La difficulté est bien sûr de trouver la pratique, la discipline adaptée à chaque problème.
Parfois je passe une demi heure, une heure quelque fois, gratuitement, à expliquer des notions à la personne, pour m’apercevoir que ça n’a servi à rien. C’est le constat éternel qu’on peut faire… Bien sûr, parfois, il s’agit de changer sa propre méthode de travail, sans doute ! Mais il faut bien distinguer ce qui nous appartient de ce qui ne nous appartient pas.
Quelques exemples encourageants
Je vais citer quelques exemples positifs, tout de même, sans donner trop de détails :
_Une jeune femme était venue me voir, très isolée, sans parents, et souffrant de problèmes psychiques importants. Elle semblait tout de même conserver, à l’intérieur de son désarroi, une assez grande lucidité. Elle ne sortait plus de chez elle depuis des mois, ne se lavait presque plus…
A l’issue de la séance, le lui donnai quelques prompts conseils pratiques à appliquer sans attendre. Je devais la revoir quelques mois plus tard. Elle me rappela peu avant la séance pour me dire qu’elle avait tout appliqué et que cela avait marché.
_Un sportif de haut niveau vint me voir pour des problèmes qui se répétaient de manière inexpliquée. En travaillant sur lui j’en compris la cause et lui donnai de même quelques conseils qu’il prit à son compte. Il y avait beaucoup de responsabilités sur ses épaules, c’était un sportif de niveau national, beaucoup d’enjeux financiers. En deux semaines la situation fut rétablie. Il ne négocia pas avec lui-même, comme tant de personnes. Il fit et comprit.
_Une jeune femme venant des pays de l’Est avait de gros problèmes inflammatoires à l’abdomen. Je lui donnai plusieurs exercices à pratiquer quotidiennement (respiration, visualisation des énergies…), ce qu’elle fit avec patience et observation, et après 4, 5 séances, la situation fut grandement améliorée.
Car il faut bien comprendre que ce qui marche, c’est le travail du thérapeute plus celui de la personne au quotidien, c’est évidemment la symbiose des deux. Et dire qu’il y a des personnes qui ne sont même pas capables de comprendre ça !
Pas le choix
Or, remarque intéressante, les personnes que je viens d’évoquer n’ont pas complètent grandi en France, du moins en France métropolitaine. Elles viennent d’environnement où les gens ont conservé pas mal de valeurs traditionnelles. « L’esprit du supermarché », ce mode de pensée qui nous détruit comme un acide lent, ne les a pas complètement imprégnés, peut-être… Je ne dis pas que c’est toujours comme ça, bien sûr… Ils avaient compris qu’ils n’avaient pas le choix, qu’il fallait qu’ils s’en sortissent. Sans peur, et sans se satisfaire de fausses solutions édulcorées, qui ne font que noyer le problème.
Car parfois les solutions sont difficiles à envisager, elles violentent notre propre sagesse. Il faut accepter de détruire certaines croyances (matérialisme, ou à l’inverse spiritualité au sucre ajouté, etc.), pour entrer dans le vif de la réalité, aussi abrupte et violente soit-elle.
Quand on me parle de « l’enfant intérieur », je demande : « Lequel ? ». L’enfant gâté, qui refuse de sortir du cadre bienveillant de ses croyances confortables comme des sofas ? Qui veut tout tout de suite, ne comprenant pas que toute chose en ce monde a ses temps et ses processus ? Qui refuse de voir le monde tel qu’il est, avec ses subtilités, ses profondeurs, ses mystères, ses impossibilités et ses issues ? Ou alors l’enfant naturellement relié aux Anges, qui n’a pas peur d’aller vers ce qu’il ne connaît pas, et qui sait que derrière tout problème, une solution, quelque part, se crée.
par Laurent Costamagna | 7 Déc 2023
Je me souviens, il y a peu, lors d’une sortie spéléo, le moniteur nous avait demandé de suivre une galerie très étroite en rampant pour déboucher sur une salle particulière.
Au bout de quelques mètres, l’espace se resserrait à tel point que je ne pus plus maintenir le regard vers l’avant, ma lampe frontale plongeant dans la boue. Je fus pris alors d’un coup de panique, craignant de rester coincé, et me reculai pour faire demi-tour.
Le moniteur me dit : « C’est dommage, la salle était vraiment sympa de l’autre côté ! ». Cette anecdote sans trop d’importance me parut intéressante d’un point de vue symbolique, une métaphore de ce qui peut arriver au gré de nos chemins « d’évolutions intérieures ».
La peur comme processus d’évolution naturel
Beaucoup de personnes qui viennent me voir, à un moment donné du travail thérapeutique, « prennent peur », et se bloquent. Il y a, semble-t-il, une idée générale et sous-jacente selon laquelle tout dans notre évolution devrait être simple et fluide, que tout devrait se faire sans à-coups. Les pages FB abondent en phrases fort flatteuses, qui agissent comme des narcotiques, et nous empêchent de passer à un autre niveau de travail. Le mot « mièvre », s’applique parfaitement à tout cela.
Or, quand on regarde la Nature, justement, on voit qu’elle est parsemée d’à-coups, de ruptures brutales. Tout ne semble pas aller de soi, en fait. Les incendies, les orages, les diverses catastrophes sont parfois les moyens pour l’écosystème de retrouver un nouvel équilibre, une nouvelle harmonie.
En fait, et c’est ce que j’ai découvert en devenant clairvoyant, notre personnalité est faite de structures, de constructions. Ce n’est pas juste virtuel ou métaphorique, ce sont des structures vibratoires, pas visibles mais qui existent malgré tout. Elles se sont construites inconsciemment au travers de notre éducation et des habitudes que nous avons prises.
Or, si l’on veut évoluer, il est normal, à un moment donné, que ces structures « sautent », pour laisser la place à autre chose, de nouvelles, d’une « qualité » supérieure. La peur est le signe que ces dites structures sont en train de vriller pour disparaître et laisser la place à d’autres.
Or, il me paraît que les circonstances de la vie qui peuvent nous faire peur, sont justement souvent des mises en scènes initiatiques, pour nous donner l’occasion de traverser ces peurs, et donc de permettre, dans la foulée, ces dites évolutions. La logique fonctionne dans les deux sens. Si c’est trop facile, cela veut dire peut-être qu’il n’y a pas d’évolution remarquable à prévoir, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Celui qui n’a jamais peur, c’est que rien n’a de valeur pour lui ! Dans les grands moments de la vie, les rencontres et les tournants importants, il est normal de ressentir de la peur.
Pour aller plus haut il faut d’abord aller en-deçà, dans ce qu’on ignore de soi-même. Beaucoup de personnes en thérapie bloquent à ce moment. Ce sont des choses un peu abstraites, peut-être, car pouvant prendre des manifestations concrètes très diverses.
Le Gardien du Seuil et les Trésors cachés
La peur, c’est le Gardien du Seuil. C’est le Cerbère qui garde le passage vers le monde des ressources cachées. Ça fait partie du jeu ! Si l’on doute trop, si l’on trésaille comme un oiseau tombé du nid, il nous mange !
Nous vivons un peu dans cette glorification de l’émotion immédiate. Il ne faut pas approfondir, la première impression qu’on a est forcément la bonne… Quelle philosophie étrange ! C’est vraiment le règne de la superficialité. On pense que parce qu’on a du feeling on est quelqu’un de particulièrement intuitif. Mais l’intuition, il me semble, c’est autre chose ! C’est justement voir au-delà de la première impression. Pour moi, c’est un peu une intelligence du ventre, ça se travaille. C’est percevoir la nature profonde des choses, qui n’est justement pas forcément visible à l’œil. Je ne pense connaître qu’assez peu de vrais intuitifs, à vrai dire…
Il ne s’agit pas non plus de se jeter systématiquement dans le danger… Mais comprendre quand la peur agit comme un Gardien du Seuil, avec ce qu’elle cache de l’autre côté…
J’espère avoir été assez clair sur mon message, sans faire de la psychologie facile. Ce n’est pas toujours facile de parler de sujets aussi abstraits… C’est pour cela qu’il existe des mythes, des légendes, pour exprimer ce genre de choses !
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