par Laurent Costamagna | 13 Nov 2023
Je choisis d’écrire cet article non pas par envie de critiquer à droite ou à gauche, mais parce que c’est un sujet qui me paraît d’importance, et j’ai vu maintenant peut-être assez de choses qui m’ont heurtées à ce sujet pour en parler.
C’est plus pour alerter que dénigrer qui que ce soit.
À plusieurs endroits dans le Sutta Pittaka, qui constitue le recueil des enseignements authentiques du Bouddha historique (comme je me suis tout farci il y a déjà quelques années et que je n’ai pas les livres en ma possession, _ils sont à l’IEB de Paris où je n’habite plus_ j’ai un peu de peine pour le moment à retrouver les chapitres exacts), il est expliqué qu’un des plus hauts facteurs d’égarements, et qui concerne à plus forte raison les plus chevronnés dans la pratique d’une Voie spirituelle, est l’attachement aux « conceptions spirituelles diverses ».
C’est à dire qu’à un moment donné, si l’ on veut continuer à progresser, il faut justement abandonner toutes les conceptions qu’on s’est faites sur ce qu’on suppose être la spiritualité. Tous les grands mots un peu insipides, les classifications, les représentations justement qu’on peut se faire de l’Éveil… C’est ce qu’il y a de plus difficile, peut-être, à lâcher. Car que reste-t-il alors ? La réalité qui nous entoure, simple, qu’on a souvent de la peine à tolérer, mais qui parfois, justement, peut être pleine d’esprit, là où on ne l’attend pas.
« Le Royaume de Dieu est sous les pierres ». « Le Royaume de Dieu est semblable au levain… » Dans le christianisme, il y a pas mal de phrases comme ça, qui expriment que le spirituel n’est pas dissocié des choses réelles, matérielles… Dans le Zen on parle beaucoup de ça également. Souvent le disciple pose au Maître une question un peu trop abstraite et compliquée, et le Maître lui parle de la réalité simple ; ça peut aller jusqu’au coup de bâton sur la tête.
Ce sujet me semble important car j’ai vu beaucoup de personnes s’égarer dans ce sens, s’isoler dans une bulle de conceptions spirituelles fausses, envers et contre tout ce que la réalité pouvait leur envoyer comme signal.
Quelques exemples
Je vais citer quelques cas précis de personnes, sans donner les noms ni trop de détails bien sûr, dans le but de bien faire comprendre ce que je veux dire :
_J’avais un ami qui méditait pas mal et prétendait pratiquer un yoga méditatif spécial, le yoga des « quatre Dhyanas », yoga que pratiquait le Bouddha historique avant de devenir Bouddha. Pour lui, rien n’avait d’importance, tout était « absolument parfait ». Il avait parfois des crises de folie alcoolisées la nuit où ses comportements devenaient assez gênants et préoccupants; il était à plusieurs milliers d’euros de découvert sur son compte… Mais « tout étant parfait », il ne se préoccupait guère de tout cela. Je lui proposai un jour de faire, pour voir, un soin sur lui (je commençais à pratiquer en amateur à l’époque). Ne serait-ce que pour en savoir un peu plus sur la cause de ces moments de dissociation et d’inconscience qu’il subissait de temps à autre. Il me répondit que ce n’était pas la peine, « que tout était cool ».
Par contre il pouvait être très pénible sur des détails quant aux autres : lorsqu’on faisait la cuisine avec lui, il fallait la faire comme ci et pas comme ça… Un jour que nous sommes allés à la plage, j’ai nagé assez loin, comme j’aime bien le faire depuis gamin, et il m’a fait la morale pendant une demi-heure ensuite. En fait les choses ne devaient pas sortir du champ de sa conscience la plus immédiate, de ses habitudes, comme limitée à un genre de jardin d’enfants. Ces contradictions furent poussées à un tel niveau qu’il mit fin à ses jours quelques mois plus tard.
À mon sens, il y a avait ici une conception dégradée des doctrines dites de l’advaita vedanta, (la philosophie de Gandhi, accessoirement), considérant toute chose comme unie aux autres au travers d’un grand Tout harmonieux, le négatif uni au positif, et rien qui n’ait pas sa place dans ce monde, tel quel.
Cette pensée poussée à l’extrême fait considérer que tout est parfait, qu’il n’y a donc rien à changer à quoi que ce soit. C’est peut-être vrai du point de vue de l’Absolu, quand on place sa conscience à un niveau très élevé. Mais pas d’un point de vue plus relatif, plus quotidien. Il faut quand même régler les problèmes, avant qu’ils ne nous règlent nous-même. La question des points de vue est très importante : ce qui est vrai d’un point de vue peut très bien ne pas l’être d’un autre. On est là dans la pure logique indienne. (Nagarjuna, est personnage du bouddhisme indien, a beaucoup développé cette conception des points de vue).
Le Bouddha initialement nous dit que le but de l’existence est de sortir de la souffrance, justement, donc de mettre fin aux situations qui la génère, cette souffrance, à travers l’existence. Pas de rester à macérer dans sa propre inconséquence, pendant que tout s’effondre autour…
J’ai connu d’autres camarades de pratiques qui ont mit fin à leurs jours, un peu pour les mêmes raisons, voilà pourquoi c’est un sujet qui ne me semble pas secondaire.
_Une personne est venue me voir une fois, qui suivait une pratique spirituelle depuis des années, dans laquelle, (enfin c’était ses propos), on distingue des êtres dits « réalisés » des autres. « Un tel est un être réalisé, un autre est un être réalisé… » Alors moi quand j’entends ça, en général, j’ai plutôt envie de partir en courant… Je me suis toujours méfié de toutes ces classifications ridicules. De toutes les personnes que j’ai pu admirées dans ma vie, je n’en ai connu aucune n’ayant plus aucun travail à faire en elle-même… D’ailleurs qui peut dire d’un tel ou d’un autre qu’il est un être « réalisé » ou pas ? Qui a suffisamment de hauteur pour pouvoir le dire ?
Gautama, le Bouddha indien historique, après son Éveil, n’avait, semble-t-il, pas tout réglé : il insulta son cousin Devadatta, le traitant de « crachat » et de « cadavre »… Plus tard il eut régulièrement des douleurs de dos, à tel point qu’il ne pouvait enseigner parfois, et demandait à son secrétaire Ananda de le faire à sa place.
Aux niveau des énergies, cette personne donc était totalement « atrophiée » en bas du corps. Normalement, dans les corps subtils, on peut voir comme des genres de racines de feu sortir des jambes et des pieds de la personne. Ici, rien du tout. Elle avait « décollé » de la réalité. Bien évidemment, le soin ne lui a pas fait grand chose, puisque ce genre de personne est en général complètement déconnecté de ses propres sensations. De plus, les conseils que je lui prodiguai, de revenir à une spiritualité plus physique, plus enracinée dans la vie concrète, furent comme de l’eau dans un seau percé.
Ce sont les personnes qui me posent le plus de problèmes en consultation : celles qui suivent une Voie spirituelle mais qui n’acceptent d’être aidées que dans la mesure où ça ne contredit pas leurs conceptions et les idées qu’elles se font du monde subtil, que ça ne sorte pas de leur pré carré. Elle sont en général extrêmement difficiles à aider, voire impossibles.
_Un jour, j’étais à un genre de déjeuner-rencontre de thérapeutes dans un petit village. Une des personnes présentes, l’organisatrice, disons, discutant avec une autre, parlait de telle ou telle personne non présente en disant : « Alors celui-ci il est dans la 5D, celui-là non… » etc. Elle distribuait des bons points de spiritualité à distance. Bien évidemment, il y avait derrière cela le désir de prendre l’ascendant sur nous.
Car bien sûr, les milieux dits « spirituels » ne diffèrent pas des autres. Il y a les mêmes jalousies, les mêmes besoin d’avoir, pour certains, leur petite cour, et de détruire ceux qui pourraient représenter une gêne à cela… L’habillement n’est pas le même, simplement.
Ma conclusion
Je pars du principe qu’il y a un grand nombre de traditions spirituelles différentes qui contiennent toutes une véritable sagesse, en cela je pense qu’il ne faut pas être trop fermé dès le départ. Mais, à mon sens, toute spiritualité peut avoir sa version dégradée, illusoire, éloignée de sa racine. Soit chez un individu isolé s’y créant comme un refuge précaire, soit chez quelqu’un ayant le désir de soumettre à sa volonté d’autres personnes…
Comment, à mon sens, reconnaître une spiritualité mensongère, par rapport à une authentique ? En ceci que la version mensongère nous éloigne de la réalité physique et concrète. Une bonne spiritualité doit nous aider à nous incarner dans ce monde, aussi difficile soit-il. À y créer notre place et à tirer le meilleur de nous-même. L’être humain est comme un arbre, si ses racines ne sont pas bien déployées dans la réalité, il ne peut rien donner qui n’ait de valeur réelle.
par Laurent Costamagna | 19 Sep 2023
Nous avons tous eu, à un moment ou à un autre de notre vie, en particulier dans des moments « clés », le sentiment qu’une force invisible nous épaulait, de provenance inconnue ; comme quelque chose qui nous dirait « c’est bon, tu es sur la bonne Voie, tu es sur le bon parcours… » avec souvent cette sensation physique d’apaisement total et soudain.
Ou bien d’être poussés dans une direction ou une autre, comme si un vent, un flux, un courant invisible nous traversait et nous entraînait avec lui, comme ouvrant une porte secrète dans le paysage de notre destin.
Quand j’étais adolescent je ressentais très souvent ce genre de chose, sans me poser la question de s’il y avait ou non des êtres réels derrière cela, des consciences, et sans savoir pourquoi ni à quels desseins ils m’auraient entraîné dans telle ou telle direction.
Une coutume des moines chrétiens du premier millénaire, l’immram (du gaélique, signifiant « voyage »), était de partir à l’aventure, en navire ou à pied, pour prêcher l’Évangile, sans plan de voyage, en se laissant guider par la divine providence…
En ayant eu pendant des années une pratique spirituelle régulière (comme c’est toujours le cas aujourd’hui), ces sensations se sont pour ma part assez intensifiées, jusqu’à ce que j’apprenne à, disons, « maîtriser la chose », à comprendre un peu mieux le sens de tout ça.
Qu’est-ce à dire ?
Pour ma part je pense qu’il existe bel et bien des consciences qui nous sont supérieures, auxquelles on aurait la possibilité, de temps à autres, de se relier. Mais, justement, par définition, puisque ce sont des consciences supérieures, on ne ne peut pas prétendre, avec notre esprit à nous, les comprendre complètement, les englober.
De plus, elles ne dépendraient pas totalement de notre espace-temps, étant à la fois partout et nulle part, à la fois hors du temps et se manifestant à nous à des moments précis. D’ailleurs, lorsque nous éprouvons ce sentiment d’une force invisible et bienveillante près de nous, n’avons-nous pas en même temps le sentiment d’exister au-delà du temps ?
Aujourd’hui en Occident, tout est fait pour ringardiser ce genre de choses, pourtant lorsqu’on voyage un peu, on se rend compte que cela est souvent naturellement présent dans les cultures populaires.
Quelles sont ses présences ? Des Anges gardiens pour certains, des ancêtres bienveillants pour d’autres, des esprits de la nature ? Pour moi, ça, c’est la vraie spiritualité, ce sont les vraies questions à se poser. On est pas dans la spiritualité mielleuse de phrases qui ne veulent rien dire et qu’on partage sur FB pour se faire plaisir.
Une connaissance à moi pense que depuis l’enfance, des forces très puissantes l’entraînent à dessein dans des situations très compliquées voire dangereuses, afin de lui enseigner des choses. Quelles sont ces forces, à quoi sont-elles reliées, quel est le sens et le but de tout ça ?
Parfois, semble-t-il, elles peuvent agir sur la matière, allant jusqu’à nous sauver la vie. Pierre Jovanovic en parle très bien dans son Enquête sur l’Existence des Anges gardiens. Il y a chez mes aïeux plusieurs anecdotes d’ordre similaire.
Plus concrètement, je pense qu’on peut se mettre intentionnellement en relation avec ces consciences. D’abord, il faut se mettre dans les meilleures dispositions possibles de calme et de recueillement. On peut aller dans un lieu particulier qui le permet, une église, ou ce qu’on veut, et laisser un peu décanter son esprit, lâcher autant que possible ses préoccupations. Avoir une bonne respiration est aussi très important pour cela, ça permet d’aller dans un mode beaucoup plus intuitif. À un moment donné, et ce n’est pas forcément au moment précis où on le souhaite, il peut y avoir un contact.
Cela peut être un halo lumineux, une sensation de chaleur… Il peut y avoir beaucoup de possibilités, en fonction de sa propre sensibilité. On dit que pour reconnaître si c’est ou non une imagination, il faut voir si le cœur réagit. Je pense que c’est vrai: quand c’est bien un contact, il y a bien une sensation d’ouverture du cœur.
On parle beaucoup d’ouverture du cœur, mais pour moi ça reste un organe, un Chakra assez autonome… On ne peut pas le contraindre à s’ouvrir, par définition. Il réagit au contexte, aux conditions. Si les conditions lui plaisent, il s’ouvre, c’est comme ça. Or, quand on est réellement en contact avec une présence invisible, le sentiment d’ouverture du cœur peut être tellement fort (en tout cas pour moi) que je pense que ce ne peut pas être induit par l’imagination.
Après on peut, disons, développer une communication plus « détaillée » avec ces consciences, on peut dialoguer avec.
Je peux donner quelques conseils quant à la façon d’établir une communication quotidienne, mais au final il convient à chacun de trouver ses propres méthodes.
par Laurent Costamagna | 27 Août 2023
J’avais écrit un article sur les Elementaux où j’expliquais un peu comment ils interagissent avec nous. En fait, pour moi, ils sont partout, dans le moindre brin d’herbe, ils font que les plantes poussent, que tout bouge et se transforme, comme des ouvriers incessants. Ils sont la partie non visible et dynamique de la Nature.
En fait, il y a des courants d’énergie partout, sous le sol, au dessus, au travers des arbres… C’est pour cela que je conseille aux personnes que j’accompagne d’aller s’ils le peuvent randonner au moins deux fois par mois, c’est tout simple mais c’est tout de même assez important. La nature se charge sans problème des charges émotionnelles négatives accumulées, elle a suffisamment d’espace et d’énergie pour cela. Il y a des personnes qui pensent qu’il faut éviter de la « polluer » avec ses mauvaises énergies mais c’est grandement la sous-estimer. Les courants qui la traversent sont si forts et si puissants qu’elle n’en fait pour ainsi dire qu’une bouchée.
Par exemple, au bout de 3 heures de marche, on peut sentir des tensions dans le bas du corps se déliter petit à petit, comme de la vieille pierre qui s’effrite, et sombrer, être avalée dans le sol.
Ou lorsqu’on passe près d’un cours d’eau on peut sentir comme de la crasse sortir du fond de ses muscles et partir dans un courant bleuté.
Parfois on a mal, on sent des douleurs inexpliquées aux articulations, c’est toute cette inflammation logée en nous, nos conflits, qui sortent.
Les arbres absorbent les miasmes énergétiques et les projettent vers le ciel en les purifiant, l’énergie pulsant à travers de bas en haut. On peut même sentir parfois comme des pulsations, traversant la terre et les arbres, une circulation sanguine tellurienne : Poum, poum… PAF; Poum, poum… PAF…
Dans chaque montagne, ou même petit mont rocheux, il y a comme une vague de puissance qui peut nous porter si on le souhaite, nous aider à marcher.
C’est cela le vrai chamanisme, peut importe pour moi la tradition ou pays d’origine. Évidemment il faut beaucoup travailler sur soi pour percevoir ce genre de choses, facilement des milliers d’heures.
Cela d’ailleurs à mon sens n’est pas totalement en désaccord avec une doctrine religieuse (je m’adresse surtout à mes amis cathos tradis) particulière, prônant un Dieu unique et l’entremise d’un prophète ou même d’un rédempteur.
C’est d’ailleurs ça le sens d’un pèlerinage, on pèle, on perd ses peaux, toutes les choses en nous qui nous séparent de cette Vérité totale dont parle Jésus, tombent. Les gens trop séparés de la nature s’affaiblissent assez vite et génèrent en eux une perception du monde erronée, sans racine, édulcorée.
Je ne dis pas qu’il faille l’idéaliser, cela c’est pire que tout, à mon sens, lui enlever sa violence et son côté un peu abrupte, c’est se séparer d’une partie de soi tellement importante, non. Elle est abrupte parce qu’elle est la représentation du Réel dans sa totalité, à la fois sublime et terrible. En cela c’est dans l’ordre des choses qu’elle soit intelligemment maîtrisée par l’homme.
Même dans ses aspects les plus sombres elle incarne l’esprit de Dieu, elle est ce qu’elle est.
Même au fond des grottes on trouve des Elementaux, des êtres aux énergies particulières, qui ont je pense des vertus thérapeutiques si l’on sait correctement interagir avec eux.
par Laurent Costamagna | 8 Août 2023
J’écris cet article car je souhaite partager quelques observations sur un sujet bien connu.
Un jour une connaissance m’a demandé : « tu vois quoi, toi sur moi ? Un clairvoyant m’a dit que j’avais 30% de violet, 20% de bleu, etc, etc… » Bon… Je ne sais plus ce que je lui ai répondu… Mais déjà ce que lui avait dit ce « Monsieur » m’avait étonné à l’époque.
En réalité, voir l’aura ou les auras, ce n’est pas tout à fait comme voir un objet en face de soi. Les personnes souvent se figurent l’aura un peu comme un fresque en deux dimensions, aux halos de couleurs différentes superposés les uns aux autres. En fait il y a un peu de ça mais ce n’est qu’une représentation.
D’abord qu’est-ce que l’aura ? Je dirais que c’est le rayonnement de corps énergétiques, qui sont eux-mêmes des structures extrêmement vastes et riches imbriquées les unes dans les autres et qui représentent notre personnalité réelle. C’est un peu comme des poupées russes à l’infini : nous avons une infinité de corps énergétique (en théosophie on dit qu’il y en 7 : astral, mental, causal, etc… Mais je pense qu’en fait il y en a une infinité) imbriqués les uns dans les autres, donc, conséquemment, selon le niveau où l’on se place, une infinité d’auras.
Alors quand on me demande « comment est mon aura ? », je réponds : « à quel niveau ? ». Au niveau des corps « denses » (ce qu’on appelle donc « l’astral ») ou des corps plus « spirituels » ? Par exemple, il semble que les maladies apparaissent sous forment de nœuds ou vides (on peut voir par exemple comme des boules noires ou des poches chaotiques), plutôt au niveau de « l’astral » (c’est à dire proche du niveau physique).
Donc quand on observe « l’aura », à quel niveau observe-t-on ?
De plus, l’aura change constamment. C’est un chatoiement, si l’on veut, la Lumière qu’émet la flamme de notre monde intérieur. Les personnes passionnées et avec beaucoup de centres d’intérêts auront normalement des couleurs assez vives. Les personnes vivant dans le virtuel, l’ennui et l’auto-mensonge verront en conséquence leur aura assombrie. En fait le charisme n’est autre que cela, le rayonnement des corps subtils.
Il faut accepter bien sûr parfois que l’aura décroisse, laisser son obscurité intérieure s’exprimer pour qu’elle se libère (Fulcanelli parle de la nécessité des Œuvres au Noir à différents moments du processus alchimique).
De plus donc, ce n’est pas une fresque. Ce n’est ni en 2 dimensions ni même en 3. C’est infini, ce sont des espaces imbriqués les uns dans les autres, c’est très difficile à expliquer. C’est comme s’il y avait un rivage côtier dans un bocal.
Une aura puissante est toujours le fruit d’un intense travail spirituel. Travail qui aura dissout les membranes, les lourdeurs, les vices, et intensifié, fait rayonner les ressources intérieures, les vertus.
par Laurent Costamagna | 22 Juil 2023
J’écoutais l’autre jour un sociologue qui disait que la marque numéro 1 d’une escroquerie est la recette miracle, dans tous domaines confondus.
Il est amusant de voir, d’ailleurs, que les personnes s’attendant à des rétablissements immédiats soient souvent les grands « chevaliers du progressisme », rebelle à considérer l’existence de tout ce qui n’est pas pour eux immédiatement palpable.
Pourquoi, à mon avis, surtout dans le cadre d’affections chroniques enracinées depuis longtemps, une discipline d’exercices est-elle nécessaire ?
Pour moi, (bon, ce n’est rien de plus qu’une conception, que je propose ici, entendons-nous) qu’est ce qu’une maladie, à plus forte raison une maladie chronique, (dans certains cas auto-immunes) ? : Une dynamique. Une dynamique que le corps a adoptée, pour une raison X ou Y, et qui est devenue son mode de fonctionnement « normal ». Or comment arrêter une dynamique puissante ? En exerçant sur elle une dynamique de puissance similaire, mais de direction inverse. C’est bien ce Tour de Force dont parlent les Alchimistes.
Or la façon la plus évidente de créer cette dynamique, je pense, est la pratique d’exercices quotidiens.
Pourquoi quotidien ? Comme disait Rabelais : « la Nature souffre mal les changements brusques ». C’est comme quand on apprend une langue nouvelle, le cerveau (en fait on apprend pas une langue qu’avec le cerveau, mais ce n’est pas le sujet ici) ne peut pas assimiler toutes les nouvelles fréquences de la langue, ses systèmes grammaticaux, son vocabulaire, d’un coup ! Ce serait lui faire une immense violence !
Il en va de même pour le corps ! Les exercices que je préconise (qu’ils soient respiratoires, méditatifs, avec visualisation des énergies ou non…), sont sensés changer la mémoire profonde du corps, agir sur son fonctionnement subtil (un peu l’équivalent de ce que les informaticiens appellent le Bios); ce ne sont pas juste de la gymnastique ! Or cette mémoire ne peut pas être du jour au lendemain changée intégralement, c’est une vue de l’esprit, c’est beaucoup trop d’informations ! Chaque jour le corps va « assimiler » ces changements d’informations, et les intégrer à son fonctionnement physiologique.
Les résultats peuvent mettre du temps à venir, parfois plusieurs mois avant qu’il y ait une sensation d’amélioration ! Surtout, bien évidemment, pour un problème qui dure depuis plusieurs années.
Cela dépend, entre autres, du temps que la personne y passe, de l’intensité de sa pratique (chez les bouddhistes originels, la concentration est une capacité de l’esprit à part entière), de son lâcher-prise (la capacité à s’abandonner aux effets d’un exercice), de sa foi ( c’est-à-dire la capacité à « jouer le jeu », à se prendre au jeu de l’exercice, sans doute ni lassitude), du contexte de sa pratique (au calme et pas trop dans la hâte), de son accompagnement, évidemment de sa diététique et de son environnement social, physique, sensoriel… Etc.
Un minimum de 20 minutes est préconisé (10 si vraiment l’on manque de temps), car c’est le temps à partir duquel, en général, la mémoire profonde du corps commence à bouger, disons.
Ce n’est pas toujours évident à intégrer, pour nous qui sommes habitués à une grande dépendance passive dans tous les domaines; dès que nous avons un problème sérieux, que ce soit une tierce personne qui s’y mette, un « professionnel ». Certes il faut parfois même souvent reconnaître sa propre incapacité, c’est une marque d’humilité et la meilleure façon d’apprendre de nouvelles choses, mais cela ne doit pas nous empêcher de découvrir et assumer « notre part du gâteau » !
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